Maisons jumelles et Depardon
En parcourant la France de Raymond Depardon
quelle sensation délicieuse de reconnaître
des lieux dans lesquels on est passé
quels instantanés sobres et puissants
dans la simplicité de la mise en scène
pour nous montrer notre pays
à hauteur d'homme.
Ni magnifié, ni humilié.
Quotidien.
Son travail me rappelle celui d'un artiste allemand
qui avait photographié des maisons de banlieue.
Puis les avait isolées du fond. Une à une.
Il avait ensuite traité la lumière, poussé un peu les contrastes,
pour faire remonter le dessin originel.
Faire émerger l'intention.
On revient toujours au dessin. La couleur est seconde.
Ce qui m'a amusé aujourd'hui,
c'est de chercher quelques maisons jumelles.
Cette acte de voisinage m'a souvent intrigué.
Par économie, par affinité, par liens familiaux,
un jour des personnes ont decidé de construire,
côte à côte, deux maisons symétriques.
Ils les ont habitées.
Puis la vie les a éloignés.
les maisons sont restées.
Ont continué leur vie.
Chacune de son côté.
Pas toujours de la même façon.
Pas toujours au diapason.